Les marines font leurs courses

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Lundi 13 novembre, 11h

Certes, la situation appelait à la rapidité, mais jamais un marine ne se lancerait dans un pareil merdier sans le faire avec l'équipement qui va bien. Un soldat devait être prêt à mourir pour son pays, mais certainement pas à mourir bêtement pour son pays. La première chose que la petite équipe de marines fit fut de se ruer vers l'armurerie. La carabine M4 manquait un peu de portée par rapport au fusil standard, mais le gain de poids et d'encombrement se montrerait des plus rentables pour un combat qui aurait lieu principalement en ville. Le tour d'Harrison arriva et il se présenta devant la lucarne qui donnait sur le dépôt d'armes.

Armurier - "Qu'est-ce que je vous sers, caporal ?"

"M4 numéro K-7537, et une lunette de visée ACOG."

La lunette allait sûrement se révéler utile. A en croire les premières rumeurs ils allaient devoir viser la tête, la seule façon de neutraliser les zombies. Il était confiant dans sa capacité à toucher à longue portée, mais dans le torse, une cible bien plus large. Il allait également avoir besoin d'une arme de secours, si sa carabine s'enrayait ou que les choses devaient se finir au corps à corps.

"Et mets-moi aussi un beretta. Niveau munition, tu peux nous proposer quoi ?"

Armurier - "Pour ça, ça ira, devrait pas y avoir de problème. C'est pas comme si on avait souvent l'occasion de les utiliser. Par contre en ce qui concerne les chargeurs vous devrez vous contenter du standard, quatre dans les poches, un sur l'arme, et deux pour votre M9. Ce genre de situations était pas vraiment prévu et les chefs nous ont donné des consignes strictes pour que chacun ait le nécessaire. Et j'ai bien peur que vous deviez vous contenter de deux grenades. Ça on a eu l'ordre de les réserver aux groupes d'intervention mais on en a vraiment peu."

Garnir les chargeurs au fur et à mesure qu'ils les videraient allait être une véritable plaie. Mais de toute façon ils n'avaient pas vraiment le choix. Les GI allaient aussi en avoir besoin. Si la situation continuait à empirer à cette vitesse ils allaient avoir droit à une véritable bataille rangée. Eux aussi auraient besoin de chargeurs et en manqueraient tout autant que les unités envoyées en renfort de la police japonaise.
Les chargeurs et les munitions atterrirent dans la musette du marine. Maintenant que le plein était fait de ce côté là il allait falloir s'occuper du reste de l'équipement.

Le treillis standard suffirait bien, pas la peine de s'encombrer d'un gilet pare-balle quand les types d'en face n'essaient même pas de faire mieux que vous mordre pas vrai ? Pareil pour le casque, cela ne ferait que les alourdir. En fait Harrison ne voyait pas tellement de quoi il aurait besoin à part son "pack du parfait marine" : kit de secours, une bonne réserve d'eau, une talkie et une fusée de détresse, plus quelques broutilles en tout genre qui s'avéraient toujours utiles, un couteau dans son étui de jambe, une lampe-torche et des piles, du scotch... Si l'opération se passait comme sur des roulettes ils seraient approvisionnés ou récupérés sans casse. Et si ça tournait au vinaigre... ils seraient livrés à eux-même, mais dans une ville qui regorgeait de nourriture, éclairée la nuit, bref, remplie de tout ce dont un soldat a besoin pour fonctionner. A partir de ce constat inutile de se charger. L'équipement en trop se chargerait même vite de les ralentir quand ils devraient cavaler pour échapper aux zombies. Son expérience des actions coup de poing lui avait appris que dans un environnement où l'ennemi était en très nette supériorité numérique mieux fallait voyager léger pour pouvoir voyager vite et loin.

Avec ça il avait tout le nécessaire pour une bonne partie de chasse au mort-vivant. Jetant un coup d'œil à ses collègues il constata qu'eux aussi avaient fini de rassembler leur équipement et le rejoignaient pour le départ. Les hélicos devaient déjà tourner.

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